Prière. Pénitence. Partage. Trois mots qui résonnent depuis peu chez Ruben, jeune catholique âgée d’à peine 20 ans !« Il y a trois ans, lors d’un voyage en Martinique dans ma famille paternelle, je me suis rapproché de ma grand-mère qui m’a beaucoup parlé de religion. Je m‘y suis intéressé à ce moment là, explique-t-il. Depuis, je fais toutes les années le Carême, cela me fait du bien, je me rapproche de Dieu et cela me rapproche de ma mamie que je ne vois pas beaucoup.»
Si pour ce jeune homme se préparer à Pâques, qui célèbre la résurrection de Jésus-Christ, est assez récente pour Benoit, 50 ans, cette pratique catholique est ancrée dans l’histoire familiale depuis longtemps. «Je fais le carême depuis petit. J’ai été élevé dans la religion catholique par ma mère, on a grandi dans une vieille église désacralisée, nous avons un lien familial avec la famille du Pape Pie Neuf, analyse ce père de famille. La foi est une décision intime, mais on est souvent le reflet de l’éducation et des valeurs que nos parents essaient de nous donner… Pour le carême, j’y ai un attachement particulier avec le mercredi des cendres où on brûle nos rameaux de notre foyer qui ont été bénis. C’est une manière de renouveler ta foi envers Dieu, de marcher dans les traces de Jésus lors de sa retraite dans le désert et sa résurrection. On est tous amené à se renouveler à renaître en quelque sorte. Je jeûne, je partage, j’évite les excès, mais je ne prie pas … »
Jeûner, s’abstenir de certains aliments ou réduire les plaisirs matériels, font parti de cette pénitence, mais pas que ! Si on oublie le saucisson, la chips bien grasse et le fondant au chocolat de Mamie, les sacrifices pour se purifier ne s’arrêtent pas là ! Exit les réseaux sociaux, la télévision ou les dépenses folles !
Le Carême : une déconnexion appelé Carême 2.0 et qui n’est plus seulement vu comme une simple restriction religieuse, mais comme une démarche globale qui touche aussi bien à la spiritualité qu’au bien-être physique et mental. Il s’intègre ainsi dans des dynamiques contemporaines de quête de sens, de sobriété et de retour à soi. Comme Camille, 32 ans, qui se lance dans son premier Carême ! « Il est vrai qu’autour de moi, mes meilleurs amis font le carême depuis toujours et je me suis laissée tenter surtout pour faire une détox physique et spirituelle. J’essaie de limiter les réseaux sociaux, de moins « bitcher », et de moins faire d’abus festifs. Ces premiers jours, on va pas se mentir, c’est dur ! ». Le chemin est long, mais si bon, pour cette purification spirituelle.
